mardi 11 novembre 2008

Médailles Wounded Knee

LE SCANDALE DES MEDAILLES D’HONNEUR DE WOUNDED KNEE

En 1891, le Congrès des Etats-Unis a décerné des « Médailles d’Honneur », la plus haute distinction militaire américaine, à vingt officiers et soldats ayant pris part au massacre de Wounded Knee (Dakota du Sud) du 29 décembre 1890.


Dans son numéro du 19 mai 1997, le journal "Indian Country Today" publiait une lettre adressée au vice président Al Gore par un Indien Oneida vivant en Virginie.


Monsieur le Vice Président,

Je sais que vous êtes un ancien du Vietnam et je suis certain que vous partagez ma préoccupation à propos des vingt officiers et soldats de l'armée américaine qui ont reçu la plus haute distinction militaire de notre nation, la Médaille d'Honneur du Congrès, pour le massacre d'hommes, de femmes et d'enfants indiens en 1890 à Wounded Knee, au Dakota du Sud.
Les diverses tentatives faites pour obtenir que ces vingt noms soient retirés des registres ont toutes échoué. II a été répondu à plusieurs organisations indiennes que l'on ne pouvait changer ou réécrire l'histoire. J'espère que vous comprenez la colère qui est la mienne en tant que vétéran indien à la pensée que ces vingt hommes sont toujours enregistrés aux côtés de ceux qui ont reçu la Médaille d'Honneur du Congrès. J'ai le sentiment que maintenir ces vingt noms sur la liste officielle constitue une basse obscénité (....)
Les archives de l’armée américaine désignent le massacre de Wounded Knee comme « la campagne de Wounded Knee ». Vingt Médailles d’Honneur du Congrès ont récompensé des membres du 7ème de cavalerie et de deux unités d'artillerie qui avaient participé à la campagne. On doit remarquer que c'est là le nombre le plus élevé de Médailles d'Honneur accordées pour un seul engagement dans toute l'histoire des Etats-Unis, plus que pour le débarquement en Normandie ou la bataille de Midway.
Les Indiens considèrent ce qui s'est passé le 29 décembre 1890 comme une pure et simple boucherie perpétrée par les hommes du 7ème de cavalerie pour tirer vengeance de la défaite du lieutenant colonel George A. Custer à la bataille de la Little Bighorn. Les victimes du massacre ont été en grande majorité des hommes désarmés, des femmes et des enfants. Tuer un enfant ou un bébé à bout portant ne peut être appelé qu’un meurtre. La plus haute distinction militaire de la nation n’aurait pas du être accordée pour un tel massacre. Cette injustice va au-delà de l'histoire militaire et touche nos enfants quand leurs manuels scolaires font référence à la « bataille de Wounded Knee » plutôt qu'à un massacre.
J'ai écrit au ministre des armées pour lui faire part de ma préoccupation et sa réponse a été « Le ministre des armées ne peut retirer ces noms de la liste des Médailles d'Honneur sans l'approbation du Congrès et du Président ».
L'effroyable obscénité qui consiste à avoir décoré ces hommes pour ce qu'ils ont fait porte atteinte à tout code moral humain. Avoir honoré ces hommes, c'est comme avoir donné la Médaille d'Honneur du Congrès au lieutenant Calley et à ses hommes pour le massacre de My Lai durant la guerre du Vietnam, ce qui serait impensable. Nous devons nous unir pour obtenir que ces noms soient retirés des registres parce que c'est là une chose juste qui doit être faite.
Un jour, je rendrai visite à la fosse commune de Wounded Knee et j'entendrai et je sentirai la présence des esprits de ceux qui y sont enterrés. J'espère qu'à ce moment je pourrai leur dire que les soldats qui les ont tués ne sont plus honorés par les Etats-Unis. Merci pour avoir bien voulu prendre connaissance de ma lettre.

Bob Smith, Woodbridge, Va.

La lettre donne ensuite la liste de vingt soldats et officiers ayant fait l'objet de citations (une vingtième et unième citation a été découverte depuis)
Nous ne retiendrons ici que les plus explicites :

1/ Weinert, Paul H - Caporal, Compagnie E, Ier régiment d'artillerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « A pris la place de son supérieur grièvement blessé. II a vaillamment servi sa pièce, s'avançant après chaque tir pour occuper une meilleure position »
3/ Trautman, Jacob - Sergent, Compagnie I, 7ème de cavalerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « A tué un Indien hostile à bout portant, et, bien qu’autorisé à faire valoir ses droits à la retraite, il est resté jusqu'à la fin de la campagne ».
11/ McMillan, Albert W. - Sergent, Compagnie E, 7ème de cavalerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « Engagé contre les Indiens cachés dans un ravin, il apporta son aide aux hommes sur la ligne de front, dirigea leur tir, les encouragea par l’exemple et utilisa tous les moyens pour déloger l'ennemi ».
13/ Austin, William G. - Sergent, Compagnie E, 7ème de cavalerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « Tandis que les Indiens étaient cachés dans un ravin, il a assisté les hommes sur la ligne de front, dirigé leur tir, etc, usant de tous les moyens pour déloger l'ennemi ».
16/ Sullivan, Thomas - Homme de troupe, Compagnie E, 7ème de cavalerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « Bravoure insigne dans l'action menée contre les Indiens cachés dans le ravin »
18/ Gresham, John C. - Lieutenant, 7ème de cavalerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « Se porta volontaire pour conduire un détachement dans un ravin afin d'en déloger les Indiens Sioux qui s’y étaient cachés. Il fut blessé durant cette action »
19/ Hawthorne, Harry I. - Sous lieutenant, 2ème régiment d'artillerie - A Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890 - Citation : « Conduite distinguée dans la bataille contre les Indiens hostiles ».

Un lecteur d’« Indian Country Today" ajoutait quelques semaines plus tard une 21ème citation à la liste donnée par Mr. Smith :
Hamilton Mathew H., soldat de 2ème classe, compagnie G, 7ème régiment de cavalerie, à Wounded Knee Creek, SD, 29 décembre 1890. Citation du 25 mai 1891: « Bravoure insigne dans l’action ».

COMMENTAIRE
On peut se demander quelle action particulièrement héroïque s’est déroulée dans ce ravin pour qu’elle ait valu à cinq soldats et officiers ces citations élogieuses. Il est bien connu que c’est dans ce ravin qu’un véritable amoncellement de morts a été découvert et que presque tous étaient des femmes et des enfants qui s’étaient réfugiés là pour échapper au tir meurtrier des fusils et des obusiers. N’oublions pas que le désarmement des Indiens était presque achevé dans le feu a été ouvert et que les hommes qui se trouvaient encore en vie après les premiers tirs étaient presque tous sans armes. Pas plus de deux ou trois soldats ont été tués par les Indiens. Les autres l’ont été par les tirs croisés de leurs camarades.
Voilà ce que raconte Renee Sansom Flood dans son livre « Lost Bird of Wounded Knee » au chapitre I, à propos du caporal Weinert, le premier de la liste :
L’un des obusiers Hotchkiss, servi par un immigrant allemand, le caporal Paul H. Weinert, fut avancé jusqu'à l’entrée du ravin où des groupes de femmes et d’enfants hurlants furent massacrés, serrés les uns contre les autres, par des projectiles explosifs pesant deux livres et pouvant porter à trois kilomètres. Quand il s’arrêta de tirer, des soldats accoururent pour le féliciter. Sachant ce qu’il avait fait, il dit : « Je m’attendais à passer en cour martiale, mais quelle ne fut pas ma surprise quand ce rude vieux Allyn Capron, mon capitaine, vint vers moi et, me prenant par les épaules, dit aux officiers et aux hommes : « Voilà le genre d’hommes que j’ai dans mon équipe ! »

Une campagne est menée actuellement par les Lakota pour obtenir du Président et du Congrès le retrait de ces Médailles d’Honneur. Jusqu’ici sans succès.



APRES WOUNDED KNEE, LE TEMOIGNAGE
D’AMERICAN HORSE
American Horse, souvent appelé Young American Horse, était le neveu du chef oglala du même nom qui avait trouvé la mort le 9 septembre 1876, quand l’armée avait attaqué son camp près de Slim Butte, sur la réserve, alors qu’il regagnait l’agence pour y passer l’hiver. En 1890, Young American Horse était considéré comme un chef « pacifiste », le lieutenant de Red Cloud à l’agence de Pine Ridge. Le témoignage douloureux et digne et totalement accablant pour l’armée, qu’il donna le 11 février 1891 à Washington devant le commissaire aux Affaires Indiennes n’en a que plus de poids.
Les hommes avaient été séparés des femmes comme cela a été dit, et ils se trouvaient entourés par les soldats. Plus loin se trouvait le village indien qui se était aussi entièrement encerclé par les soldats. Quand le feu a commencé, ceux qui se trouvaient à proximité du jeune homme qui avait tiré le premier coup de feu ont tous été tués sur place, et alors, ils (les soldats) ont tourné leurs fusils, leurs canons Hotchkiss (1) vers les femmes qui se tenaient près des tentes sous le drapeau blanc (2) et dès qu’elles ont été prises sous le feu, elles se sont mises à fuir, les hommes (survivants) fuyant dans une direction, et les femmes courant dans deux autres directions. Ainsi, ils fuyaient dans trois directions différentes. (....)
Il y avait une femme avec son enfant dans les bras qui a été tuée alors qu’elle touchait presque le drapeau blanc, et les femmes et les enfants ont été dispersés tout autour du cercle du camp, jusqu'à ce qu’ils aient été tous tués. Tout près du drapeau blanc, une mère a été tuée alors qu’elle portait son enfant ; l’enfant ne savait pas que sa mère était morte et il continuait à téter, et c’était là une chose particulièrement pitoyable à voir. Les femmes qui fuyaient ont été tuées avec leurs enfants, transpercées de part en part, et les femmes qui étaient visiblement enceintes ont été tuées aussi. (....) Tous les Indiens avaient fuit dans ces trois directions, et après que la plupart d’entre eux aient été tués, un appel a été lancé disant que tous ceux qui étaient indemnes devaient se montrer et qu’ils auraient la vie sauve. Des petits garçons qui n’étaient pas blessés sont sortis de leur refuge, et dès qu’ils se sont montrés, de nombreux soldats les ont entourés et ils les ont massacrés. (3)
Je n’étais pas là-bas au moment de l’ensevelissement des corps, mais j’y étais déjà allé avec certains policiers et le médecin indien (5) et un grand nombre de gens, des hommes de l’agence, et nous avions parcouru le champ de bataille et c’est en suivant les traces de sang que nous avons vu où se trouvaient les corps.(....)
En effet, nous sommes tous extrêmement tristes à propos de cette affaire. Je suis demeuré parfaitement loyal envers le gouvernement durant toute cette période troublée et, ayant tellement fait confiance au gouvernement et ayant été si loyal envers lui, mon désappointement a été très fort et je suis venu ici à Washington le cœur plein de très vifs reproches. En effet, cela aurait été tout-à-fait admissible si seuls les hommes avaient été tués. Nous en aurions été presque reconnaissants Mais le fait d’avoir tué les femmes et plus spécialement les petits garçons et les petites filles qui sont destinés à devenir la force future du peuple indien, est la chose la plus triste de toute cette affaire, et nous le ressentons de la manière la plus douloureuse.

Cité par l’ethnologue James Mooney dans « The Ghost Religion & the Sioux Outbreak of 1890 », publié en 1896 par le Bureau Américain d’Ethnologie.

(1) Les Hotchkiss étaient des canons qui se chargeaient par la culasse et qui tiraient des projectiles explosifs de près de deux livres, causant d’épouvantables blessures.
(2) Ceux de Big Foot s’étaient rendus la veille, le 28 décembre, au major Whitside en arborant un drapeau blanc, garant de leurs intentions pacifiques.
(3) American Horse dit exactement : « They butchered them », à propos de ces petits garçons qui s’étaient montrés après qu’on leur ait crié en lakota que tout était fini.
(4) Cette surprenante réflexion marque l’esprit de sacrifice qui animait les hommes lakota. Les Indiens estimaient normal que les hommes se fassent tuer en protégeant leurs familles, mais il en allait autrement pour les femmes et les enfants.
(5) Le médecin indien cité ici était le docteur Charles Eastman, un Santee, qui venait d’être nommé à Pine Ridge. Avec une centaine d’Oglala conduits par American Horse, il avait parcouru le champ du massacre pour porter secours aux blessés.









Ce qui suit a été publié dans l’hebdomadaire « The Aberdeen Saturday Pioneer » juste après l’assassinat de Sitting Bull par la police indienne le 15 décembre 1890.
Sitting Bull, le plus connu des Sioux de l’histoire moderne, est mort. C’était un Indien avec l’esprit d’un homme blanc, porté à la haine et à la vengeance envers ceux qui l’avaient trompé, lui et les siens. De son vivant, il avait vu ses fils et sa tribu peu à peu chassés de leurs possessions, obligés d’abandonner leurs anciens territoires de chasse et d’adopter les rudes et ingrates façons de vivre des Blancs. Et ceux-ci, ses conquérants, n’avaient montré dans leurs relations avec son peuple qu’égoïsme, mensonge et traîtrise. Qui peut s’étonner que sa nature sauvage, indomptée après des années de soumission, se soit encore révoltée ? Qui peut s’étonner qu’une ardente rage ait encore brûlé dans son cœur et qu’il ait recherché chaque occasion de tirer vengeance de ses ennemis ?
La fierté des possesseurs naturels de ces vastes prairies conquises après des années de guerres féroces et sanglantes subsistait encore dans le cœur de Sitting Bull. Avec sa chute, la noblesse du Peau-Rouge s’est évanouie, et ce qui reste n’est plus qu’une bande de chiens pleurnichards qui lèchent la main qui les frappe. Les Blancs, par la loi de la conquête, par la justice de la civilisation, se sont rendus maîtres du continent américain, et la sauvegarde des établissements de la frontière ne sera assurée que par la totale annihilation des quelques Indiens qui subsistent encore.
Pourquoi refuser l’annihilation ? Leur gloire s’est envolée, leur esprit est brisé, leur humanité a disparu. Mieux vaut qu’ils meurent plutôt que de vivre comme les traîne misère qu’ils sont devenus. L’histoire devra oublier ces êtres misérables pour ne se souvenir, dans les siècles futurs, que de la gloire de ces princes des forêts et des plaines dont Fenimore Cooper aima l’héroïsme.
Nous ne pouvons honnêtement regretter leur extermination, mais nous devons au moins rendre justice aux qualités viriles que possédaient, selon leurs lumières et leur éducation, les anciens Peaux Rouges d’Amérique.


Le 3 janvier 1891, cinq jours après le massacre de Wounded Knee, « The Aberdeen Saturday Pioneer » publiait l’éditorial suivant :
La politique du gouvernement qui consiste à utiliser une personne aussi faible et irrésolue que le général Miles pour s’occuper des Indiens en effervescence a eu pour résultat de terribles pertes pour nos soldats et une bataille qui, pour le moins, est une disgrâce pour le ministère de la guerre. Il y avait eu largement le temps pour que des mesures promptes et décisives soient prises, et dont l’application aurait prévenu ce désastre.
Le « Pioneer » a déjà déclaré que notre sécurité dépendait de la totale extermination des Indiens. Les ayant maltraités pendant des siècles, nous aurions mieux fait, afin de protéger notre civilisation, de poursuivre dans cette voie et de rayer de la surface de la terre ces créatures indomptées et indomptables. C’est en cela que réside la sécurité de nos colons et de nos soldats placés sous un commandement incompétent. Dans le cas contraire, nous devons nous attendre, dans les années futures, à éprouver autant de difficultés avec les Peaux Rouges que nous en avons connu dans le passé.

Qui est donc l’éditorialiste et rédacteur en chef du « Aberdeen Saturday Pioneer » qui appelle ainsi au massacre des quelques 250 000 Indiens survivants aux Etats-Unis ? C’est un auteur connu, sinon par son nom, du moins par l’une de ses oeuvres. C’est L. Franck Baum, l’auteur du conte pour enfants « Le Magicien d’Oz » qui sera publié en 1900 et dont la MGM a fait un film en 1989. Il paraît que L. Franck Baum était, sous bien des aspects, un homme sensible et aimant.
Pourquoi cet appel à un massacre qui, étant donné son ampleur et son caractère implacable, ne peut être appelé qu’un génocide ? Prétendre qu’en 1891, « nos pionniers et nos soldats » étaient menacés par des Peaux-Rouges « indomptés et indomptables » est un scandale qui frise le ridicule. Tous les Indiens des Etats-Unis étaient militairement soumis depuis plusieurs années - depuis 1877 pour ceux des Plaines et 1886 pour les Apaches. Ne cherchait-il pas plutôt à flatter ses lecteurs du Dakota du Sud, toujours avides de « casser de l’Indien » ?
Frank Baum dit plusieurs contre vérités.
Sitting Bull n’a pas été tué alors qu’il se « révoltait »et « cherchait à tirer vengeance de ses ennemis naturels ». Il est mort parce qu’il était faussement accusé par l’agent de la réserve d’avoir favorisé la Danse des Esprits.
Oser parler de « pertes terribles pour nos soldats » à Wounded Knee, alors que l’armée n’avait perdu que vingt-huit hommes, pratiquement tous tués par le tir désordonné de leurs camarades, tandis que trois cents Indiens, surtout des femmes et des enfants, avaient trouvé la mort sous la protection du drapeau blanc, cela dépasse les limites de la décence.
Le texte de Frank Baum, très ambigu, est un tissu de contradictions.
Peut-on dénoncer « l’égoïsme, le mensonge et la traîtrise » des Blancs vis-à-vis des Indiens et, en même temps, justifier la prise de possession du continent par « la loi de la conquête et la justice de la civilisation » ?
Après la mort de Sitting Bull, il décrit les Indiens survivants comme « des chiens pleurnichards léchant la main qui les frappe » et pourtant deux semaines plus tard, il appelle à la « totale extermination » de « ces créatures indomptées et indomptables » qu’il considère comme « menaçant notre civilisation ».
Cette incohérence, ce cynisme, marquent à l’évidence le trouble de ses sentiments. à l’égard des Indiens. La raison profonde de cet appel au meurtre est certainement contenue dans cette phrase : « Mieux vaut qu’ils meurent plutôt que de vivre comme les traîne misère qu’ils sont devenus ». Plutôt disparaître que de vivre dans l’avilissement.... Quelle lucidité vis-à-vis des crimes des Blancs et quel hommage rendu aux vertus des Indiens d’Amérique du Nord !

Recherche documentaire et rédaction du dossier : Monique Boisson

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